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1996

La peinture est un terrorisme parce qu’elle se donne comme accomplie. Elle ne veut pas laisser place aux états d’âme d’un spectateur à qui elle tendrait la perche d’un soi-disant partage des tâches. Et si elle peut séduire en tout cas elle n’est pas aimable. Elle veut en imposer. Elle est en quelque sorte appel et négation du regard, parce qu’elle veut le forcer. Elle en veut toujours plus, n’en aura jamais assez, et donc toujours elle doit aller se faire voir ailleurs !

 

1999

Dans la tête, certaines idées...
… quant à la peinture, surface de couleurs ;
… quant au tableau, petit objet mobile qui doit se contenter de décorer le mur ;
… quant au peindre les choses, qui est de prendre les choses au pied de la lettre ou prendre à la lettre les apparences.

 

2001

Un intérêt exclusif pour la peinture, comme si en sa seule surface elle pouvait contenir le monde, ce qui bien entendu est illusoire, simple histoire de bon sens, de relation d’un contenant à un contenu.
La peinture comme quelque chose dont on sait d’avance l’inadéquation, due à sa nature même qui ne peut engager qu’un face-à-face comme une partie de cache-cache qui oblige d’ailleurs à toutes les facéties.
Et bien sûr elle ne retient presque rien des choses, que des surfaces, et pas même la ressemblance qu’elle laisse aux miroirs qui l’ennuient parce qu’ils révèlent d’un coup d’un seul ce qu’elle met tant de temps à réfléchir !
Et elle produit des surfaces, des faces additionnées, superposées, instables et en devenir parce que soumises au regard. Regard posé, porté, tiraillé, collé et distant, du plus près au plus loin, agité en tous sens et aussi immobile, sur tout et rien. C’est par lui qu’advient le motif, ce qui émeut et pousse. Et il faudra bien en trouver la consistance qui est la forme, bref dresser le tableau.

 

Textes : Claire Paries.
Conception et images : Laurent Jackel.
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